Troublante Karine

Publié le par wandess

Mon arrivée avec Karine ne fut pas du goût de tout le monde. « Ca ne dérange pas ? » fis-je à Céline.

 

_ Maintenant qu’elle est là tu crois qu’on peut le lui faire comprendre ? me répondit-elle sèchement à la lueur d’une des torches anti-moustique.

 

Je fus par la suite surpris en cours de soirée de découvrir qu’elle avait encore allongé sa liste d’inimitié. Apparemment il n’y avait pas grand monde, à part Marc, pour ne pas la dévisager.

 

_ Ils ont l’air pourtant en pleine forme, pas du tout des gens auxquels tu aurais cassé le dos, plaisantai-je.

 

_ Si tu m’avais dit qu’il y aurait tout ce monde là je ne crois pas que je serais venue.

 

Je pris sa main. Après le bain que nous avions pris dans le lac, je crevais d’envie de remettre cela, de sentir de nouveau ses cuisses se serrer autour de ma taille.

 

J’avais toujours eu un faible pour Karine, et j’attribuais cela à mon adolescence passée à écouter Mylène Farmer. Elle ne lui ressemblait pas physiquement. Seulement dans cette traînée de poudre et d’encens qu’elle semblait laissé à la traîne de ses pas. Cet air mystérieux, voir mystique, et cette beauté mi-ange mi-démon.

 

_ Tu es sûr que c’est ce qu’on peut faire de mieux s’afficher ensemble ? me demanda-t-elle.

 

Nous faisions le tour de ma future baraque. Karine semblait éprouver des frissons à cette simple vue. L’intérieur était encore rempli des meubles du précédent occupant. Il y avait de la vaisselle posée autour d’un évier crasseux, et qui semblait finir de s’égoutter sous une épaisse couche de poussière mélangée à de la résine de pin.

 

_ Cette maudite résine, elle est partout, soupira Karine.

 

Parmi toutes les choses qui me plaisaient en Karine, il y avait cette bouche presque à la même hauteur que la mienne. Du haut de son mètre soixante-seize elle n’était pas plus grande que moi, mais pour une femme elle en imposait. Je passais la main dans ses cheveux. J’aimais également son air sophistiqué, ses cheveux coupés soigneusement et de façon stylée comme dans les magasines féminin. Oui, au milieu de ma baraque elle ressemblait à une princesse jouant à la bergère. L’obscurité faisait ressortir le contour maquillé de ses yeux sombres.

 

Elle comprit très bien de quoi il en retournait et me devança. « Après tout tu joues aux jeux dangereux qui te plaisent » susurra-t-elle.

 

_ Je suis bien assez grand !

 

_ Tu ne vas pas te faire que des amis alors…

 

_ Ouah mince alors !

 

Sa main me caressa à travers mon pantalon.

 

_ Alors on ne dit plus rien ? s’excita-t-elle.

 

_ J’ai appris à apprécier les silences… Tu entends comme c’est beau…

 

Publié dans Altencia (Fiction)

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