Mal de chien

Des soucis pour me forcer à me lever. Voilà ce que j’avais. L’extérieur n’était plus aussi brillant malgré le soleil. Le lac. La forêt. Décors quasi-idyllique qui avait viré à l’ennui profond. Et sans raison apparente. La chute de la terrasse en semblait la seule explication. Quant à ce non événement que constituait la nouvelle de que m’avait apprise Jessica. Elle tournait dans tous les sens. Absurde évidemment. Et chaque fois elle l’était un peu plus. Mais sans que je ne puisse l’arrêter. J’avais bien essayé d’y parvenir, j’y avais mis toute ma volonté. Presque autant que si j’avais voulu arrêter de fumer. Mais rien à faire. Le mien semblait de ne plus y songer. Ne plus songer à vouloir stopper cette obsession je veux dire. Alors je la laissais courir comme nue dans mes pensées. Et avec ce mal de chien à sorti jeter un œil à la terrasse et les travaux qui m’attendaient.

Heureusement j’avais la télévision et internet, heureusement il y avait ce qu’ils appelaient le débat politique. Ce pauvre débat politique en vérité. Et les inepties déversées cadraient très bien avec mon état du moment.

Céline était venue ajouter de l’huile sur le feu, essayer de m’obliger à ouvrir les volet. J’ai répondu que tout allait bien.que j’avais juste beaucoup de boulot. Et en vérité je ne faisais que cela le reste du temps. Je l’ai dégagée limite comme on le ferait avec du gros sel. J’avais intérêt à payer la caisse de Champagne si je voulais un jour retourner chez elle. Mais ça n’était pas du tout à l’ordre du jour. Rien n’était à l’ordre du jour. Sinon laisser filer les jour, compter sur eux pour que tout reprenne sa place.